Ex diuerso trepidi milites, dux [sc. Sabinus] segnis et uelut captus animi non lingua, non auribus competere , neque alienis consiliis regi neque sua expedire, huc illuc clamoribus hostium circumagi , quae iusserat uetare, quae uetuerat iubere : mox, quod in perditis rebus accidit , omnes praecipere, nemo exequi ; postremo abiectis armis fugam et fallendi artis circumspectabant. […] Fuere qui, excepto Vitellianorum signo, quo inter se noscebantur, ultro rogitantes respondentes ue audaciam pro latebra haberent. |
En face, les soldats étaient fébriles, leur chef apathique : comme prisonnier, il semblait privé de la parole, de l’ouïe ; il ne se réglait pas sur les conseils des autres, mais n’exécutait pas non plus les siens ; balloté ici et là par les clameurs des ennemis, il interdisait ce qu’il ordonnait, ordonnait ce qu’il interdisait ; puis, comme cela se produit dans des situations désespérées, tout le monde donnait des instructions, personne ne les exécutait ; enfin, jetant leurs armes, ils considéraient la fuite et les techniques pour leurrer l’ennemi. […] Il y en eut pour obtenir le signal de reconnaissance des Vitelliens : ils allaient jusqu’à le demander ou à le donner, faisant de leur audace un abri. |