Militum impetus ne foribus quidem Palatii coercitus quo minus conuiuium inrumperent , ostendi sibi Othonem expostulantes, uulnerato Iulio Martiale tribuno et Vitellio Saturnino praefecto legionis, dum ruentibus obsistunt. Vndique arma et minae, modo in centuriones tribunosque, modo in senatum uniuersum , lymphatis caeco pauore animis, et quia neminem unum destinare irae poterant, licentiam in omnis poscentibus, donec Otho contra decus imperii toro insistens precibus et lacrimis aegre cohibuit , redieruntque in castra inuiti neque innocentes. |
Pas même les portes du palais n’empêchèrent les soldats, dans leur assaut, de faire irruption dans le banquet : ils demandaient instamment à voir Othon, blessant Julius Martialis, tribun, et Vitellius Saturninus, préfet de légion, qui s’opposaient à leur déferlante. Partout, ce sont des armes et des menaces, tantôt dirigées contre les centurions et les tribuns, tantôt contre le Sénat tout entier : comme leurs esprits étaient égarés par une peur aveugle et qu’ils ne pouvaient cibler un seul individu de leur colère, ils réclamaient licence contre tous, jusqu’à ce qu’Othon, enfin, s’opposant à l’honneur de l’empire, monta sur une couche et, à force de prières et de larmes, réussit à peine à les contenir. Contre leur gré et coupables, ils rentrèrent au camp. |